Paris, Mon Amour.

par **Persephone Snape** Lun 1 Aoû - 11:42

Voilà quelques jours, elle avait reçut un hibou portant une invitation. Il s'agissait d'un rendez vous que lui adressait l'ancien professeur de Veranda, Stéphane Fovrai. L'homme invitait la jeune fille à le rejoindre dans la capitale française : Paris ! Debout devant le comptoir de la cuisine, la rouquine entama une danse de la victoire. Pour elle petite native d'Angleterre, il n'y avait pas plus exotique que Paris. Elle s'y était rendue une fois lorsqu'elle vivait aux États-Unis et était tombée amoureuse de la ville lumière.
C'est donc toute guillerette qu'elle s'était levait ce matin et avait prit son petit-déjeuner. Maintenant elle pouvait aller se préparer. Mais avant il fallait qu'elle se débarrasse du jeune homme qui dormait dans son lit. Deux possibilités s'offraient à elle, la méthode douce (mais elle savait d'avance comme ça allait se terminer et elle n'avait pas vraiment le temps pour ça) et la méthode bourrin. Sans hésiter la rouquine opta pour la deuxième option. Elle ouvrit la porte de sa chambre à la volée et alluma la lumière, faisant sursauter le garçon encore endormi. Elle traversa la pièce jusqu'à son dressing, en faisant claquer ses chaussons sur le parquet. Un grognement émergea de sous les couvertures alors que Pers' fouillait dans ses tiroirs en faisant un maximum de bruit. Elle dénicha finalement une petite robe.
Lorsqu'elle repassa dans la chambre, son compagnon du moment était enfin sorti du lit et s'approcha d'elle les bras tendus. La rouquine se blottit contre lui puis après une brève étreinte, elle tendit son jeans et son polo au jeune homme.

-Désolée de te jeter de la maison mais j'ai un rendez-vous pour du travail ce matin et je ne veux pas être en retard. Elle se hissa sur la pointe des pied et embrassa le géant sur la joue. Je file me doucher.

La cadette des Snape laissa sa main glisser sur le bras du garçon et quitta la pièce. Elle alla s'enfermer dans la salle de bain afin de pouvoir se laver. Une fois sa toilette terminée elle enfila sa robe et entreprit de se maquiller et de se coiffer. Persephone ressortie de la salle d'eau une demie-heure après. Elle retourna dans son dressing pour juger de la robe qu'elle avait choisit. La jeune femme se posta devant l'immense psyché qui trônait dans la pièce. Elle portait une robe bustier en soie blanche,laissant ses épaules parfaitement nues. Un gros nœud plat soulignait sa poitrine. La ligne de la robe était droite et fluide et s'arrêtait juste au dessus de ses genoux. Pour égayer l'imprimé style toile de Jouy de fleurs noires, elle avait enfilé une paire de chaussures à talons couleur corail. Ses cheveux étaient attachés en une espèce de chignon lâche bas sur la nuque et sa mèche était glissée derrière son oreille droite,dégageant ainsi tout son visage dont les traits étaient soulignés par un maquillage des plus naturel. Elle portait pour tous bijoux un collier ornait d'un cœur en or, ainsi qu'un serre-tête en perle. Satisfaite de l'image que lui renvoyait le miroir elle quitta Son Temple avec un sourire radieux, en prenant soin d'attraper une petite pochette en suède noire. Elle descendit les escaliers en sautillant, toute heureuse à l'idée de son escapade, mais elle s'arrêta net lorsqu'elle vit Sean qui l'attendait en bas.

-Tu es bien élégante pour un entretien d'embauche. Lui fit-il remarquer amèrement.

Pers' se mordilla la lèvre inférieure. Elle avait complètement oublié sa présence.

-Tu sais bien que c'est la première impression qui compte. Elle sauta de la dernière marche et fit un petit tour sur elle même. Tu pense que ça va marcher ?

Pour toute réponse le brun émis un grognement. La rouquine haussa les épaules et ouvrit la porte d'entrée. Le jeune homme sorti le premier, les mains dans les poches, il attendait bougon que la rouquine ait fermé la porte. Quand cette dernière arriva à sa hauteur, elle leva la tête et lança ses bras autour du garçon. Quand il daigna enfin baisser la tête vers elle, elle l'embrassa puis se détacha de lui.

-Je t'appelle cette semaine *enfin si j'y pense*

La rouquine s'engagea dans l'allée devant chez elle sans un regard en arrière. Désormais elle se fichait bien de savoir où pouvait aller Sean. Tout ce qui lui importait c'était d'aller à son rendez-vous. Elle se dirigea d'un pas rapide jusqu'au Westminster Park pour pouvoir transplaner.
Lorsque réapparu, Perséphone bâtit des bras pour retrouver son équilibre mais en vain. Elle finit par s'étaler de tout son long dans l'herbe. La jeune sorcière se releva après avoir lâché une série de jurons tous plus colorés les uns que les autres. Elle regarda autour d'elle, elle était entourée de statues en marbre noir et des haies de thuya s'étendaient devant elle en formant un éventail. Bon visiblement elle avait atterri là ou elle le souhaitait. Heureusement personne ne l'avait vu apparaitre (et tomber) comme par magie. La jeune femme ramassa son sac à ses pieds et prit la direction nord-est pour regagner l'allée à 30mètres de son point d'atterrissage. Des gens étaient allongés dans l'herbe pour profiter des rayons du soleil.
Une fois sur le chemin, la demoiselle tourna la tête vers la droite. Face à elle se dressait un magnifique arc de triomphe et derrière on pouvait apercevoir une énorme pyramide en verre. La jeune femme sourit, elle ne connaissait peut être pas très bien la France, mais il n'y avait pas de doute, elle se trouvait face au Louvre. En remontant la place du Carrousel la jeune Snape se demandait ce que Stéphane avait pu lui préparer.
La dernière fois qu'elle s'était retrouvée en compagnie de l'homme, la soirée n'avait pas été des plus amusante. Ils avaient été traqués, attaqués par un dragon, puis ensuite menacés par des vampires et enfin, ils avaient eut à subir un interminable interrogatoire au ministère. Et durant toute cette mésaventure, elle n'avait cessé de tomber et de ce cogner, si bien qu'elle avait encore quelques bleus sur les jambes et le reste du corps et quelques écorchures sur les mains. De plus elle avait dû abandonner sa paire d'escarpins préférés et avait perdu sa baguette.
Bref un rencard qu'elle aurait préféré oublier de sorte que cette fois, Perséphone espérait vraiment passer une meilleure journée. Après tout pourquoi ne passerait-elle pas une bonne journée ? Elle appréciait la compagnie de Stéphane. C'était un homme charmant, qui avait du goût, galant et puis il était plutôt bel homme. La jeune femme en était là de ses réflexions quand elle arriva devant le Pont des Arts. La rouquine sorti la lettre de Stéphane pour vérifier où elle devait le retrouver exactement. L'homme indiquait « le quatrième lampadaire en arrivant par le Quai des Tuileries ». Le pont était plein d'animation, entre les gens qui déambulaient, ceux assis sur les bancs ou bien à même le sol et les artistes qui exposait leurs toiles, la jeune sorcière remarqua même un détail qui l'intrigua au plus haut point, des cadenas, de toutes les tailles et de toutes les formes étaient accrochés un peu partout. Il faudrait qu'elle demande à Stéphane ce que signifiait ces objets là. Elle arriva finalement au point de rendez-vous, mais il n'y avait personne. La demoiselle regarda tout autour d'elle et jeta un œil sur l'invitation qu'elle tenait en main. Le rendez-vous était fixé à 13h30, elle ne s'était pourtant pas trompée d'heure, était-il possible qu'il soit en retard ? Non, en fait Persephone l'aperçu, sur le trottoir en face. Elle rangea sa missive dans son sac puis traversa avec un grand sourire.

-Bonjour Monsieur Fovrai, je suis contente de vous revoir.

par **Stéphane Fovrai** Mer 3 Aoû - 23:59

Aujourd’hui était le jour J.

Cela faisait quatre jours que Stéphane avait envoyé une lettre avec retour d’hibou de réception. Le destinataire ? La rouquine qui répondait au nom de Persephone. L’objet ? Un rendez-vous imprécis sur Paris. L’Homme prévoyait de séduire la jeune femme et obtenir au moins un gage de sa séduction. Mieux valait rester flou quant au programme, annoncer tout ce qui étais prévu dés le début ne permettait pas l’adrénaline de l’inconnu. Stéphane se prépara, comme à son habitude, il s’habilla sobrement mais toujours avec sa touche frenchy des années du XIXe.
Renonçant à la redingote, il revêtit tout de même un gilet gris par-dessus sa chemise noire en satin, plaça sa montre à gousset en or, agrémenta sa chemise de bouton de manchette, boucla sa ceinture noir de cuir sur son pantalon en coupe droite.
Une petite touche d’eau fraiche sur son visage, contrôle de la taille de la barbe, et pour parfaire le bonhomme, une rose blanche à sa pochette sur sa chemise à l’emplacement du cœur.

Le voila fin prêt à courtiser la jeune femme. Jeune, c’était le cas… Mais malgré le fait qu’il avait surement l’âge de son père, il la savait assez mûre pour savoir qu’elle ferait l’affaire. L’affaire pour quoi ? Un soir ? Une nuit ? Une semaine ? Plus ?

Certes il n’avait jamais eut de femmes, ni de maitresses sur longue durée. Bien sur qu’il gouta au péché de la chair, mais jamais plus d’une à deux fois par an. Cela faisait maintenant 12 ans qu’il n’avait plus connut l’étreinte d’une femme, ses différentes postures et situations ne le lui avaient pas permis cela. Aujourd’hui encore ses responsabilités en tant que mage noir le plus recherché de toute l’Angleterre, il ne pouvait résister à l’attraction qu’émanait la jeune infirmière de Veranda Bolsd quand l’école existait encore.

Le feeling semblait être passé au vue du nombre de rendez-vous qu’ils eurent, mais cette fois il était décidé à tenter le tout pour le tout, et le tout n’était pas moindre. Paris, capitale de la France et de l’Amour, quoi de mieux…

Stéphane transplana dans une ruelle non loin du pont, point de rendez-vous. S’arrêtant chez un fleuriste moldu, il acheta les plus belles roses rouge, en acheta douze, qu’il embellit d’un discret sortilège, et commanda une centaine d’autres qu’il fit envoyer à l’habitation de la jeune femme, elle aura une surprise en rentrant chez elle. Bien sur, l’argent ne faisait pas tout, certes il aidait à offrir ce qu’un autre n’aurait pu, mais l’argent ne fait pas l’homme. Cherchant un premier atout, il alla sur le pont avec un quart d’heure d’avance. Se plaçant sur le pont, regardant en bas la Seine qui s’écoulait, parcourut de temps en temps de bateau mouche et bordée de péniche, Stéphane attendit. Un frisson lui parcouru l’échine, le vent se leva, une femme à chevelure de feu lui faisait face, elle semblait chercher quelqu’un, elle s’immobilisa quand son regard se posa sur lui, son cœur battait la chamade, il déglutit, elle s’avança, d’un pas léger. La tentation naissait, que devait-il faire ? S précipiter et l’embrasser avec passion ? Attendre qu’elle fasse le premier pas pour saisir ses lèvres ? Mieux valait jouer la subtilité et en parfait gentleman, resta sur ses arrières, ne força pas le passage, força juste le destin.

Elle n’était qu’à un mètre, le regard de la femme suscitait en lui la passion, un feu brûlait passionément en son être, il la désirait.

- Bonjour Monsieur Fovrai, je suis contente de vous revoir.

- Perséphone, appelais-moi Stéphane, je vous en prie.

Stéphane s’empara de la main de la femme, l’approcha de sa bouche, releva les notes subtiles de son parfum et accompagna la main sur son retour, sa peau était si douce, comment s’en détacher ? Ce baisemain n’était que le premier contact, mais quel contact ! Ses sens s’éveillaient, le toucher ressentant les pulsations légères du flux sanguin de la femme, l’odorat caressé par ce parfum de frais et délectable, l’ouïe avec sa voix sensuelle et innocente, la vue, même si elle était bien vêtue, elle avait bien trop d’épaisseur à son goût. Seul le goût lui manquait il fallait qu’il goute ce fruit charnelle.

Stéphane ne devait pas rester là à la contempler, ce n’état pas un mou, de suite, malgré son esprit embrouillé, il se remémora le programme.

- Vous permettez que je vous serve de guide ?

Stéphane attendit la réponse de la femme, mais de toute manière, il ne l’avait pas fait venir pour rester juste sur un pont. Stéphane prit la direction du jardin des Tuileries. Se promenant dans les allées, il prit sa main d’une poigne virile mais douce à la fois, glissa ses doigts entre les siens, son désir de fusion se faisait ressentir. Marchant sur les gravillons glissant doucement sous les pas des amants, Stéphane accompagna sa belle sur les chemins, lui soufflant tantôt poésie raffinée de grands auteur français, tantôt des faits historiques sur Paris et ses monuments. Ainsi l’après-midi commençait.

Paris, Mon Amour.

Paris, Mon Amour.

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