petit jeu d'écriture

Les instants infidèles

Tout commença par un adieu.
Ils se connurent un soir de mai, alors qu'il devait s'en aller le lendemain. Un long voyage dont il ne reviendrait sans doute pas. Là bas c'était la guerre qui s'éternisait depuis des mois faisant chaque jour des dizaines et des dizaines de morts. Pourtant, il ne sut ce soir là résister au visage radieux de la jeune femme, à son sourire énigmatique, à ses yeux plus bleu que la mer elle même. Un visage qui semblait par moment tout juste sorti de l'enfance.
Leur histoire commença par un adieu, soufflé par le soldat, le matin suivant entre deux draps froissés.

Puis ce fut le départ, l'absence, des semaines, des mois, des années. Une torture de chaque jour pour notre jeune soldat. Mais il vivrait pour elle, il le savait. Une année passa, puis deux. Pourtant, il n'oublia à aucun moment le sourire de la douce jeune femme.
Il ne revint que trois ans plus tard, par une chaude nuit d'orage. Une tempête qui ne semblait rien présager de bon. Malgré tout, le coeur du jeune homme était à la joie. Quelques minutes et il la reverrait, elle qui lui avait permis de survivre au milieu des champs de bataille.
Il la revit, certes, mais au bras d'un autre. La déception fut immense. Il avait vécu toutes ces années à l'attendre quand il n'avait été pour elle rien de plus qu'un amant d'un soir auquel on dit adieu, un matin, sans plus y penser.

La guerre ne l'avait pas tué mais elle y parvint. Il se saisit du poignard accroché à sa taille... la fin de cette histoire qui avait commencé par un simple adieu.

A quelques mètres de là, un homme sur un pont fumait une pipe en regardant les cieux. Que contemplait il? La splendeur de l'hiver? Le spectacle qu'offraient les éclairs qui illuminaient les cieux?

Il passa à coté du jeune soldat mourant sans y prêter plus attention. Pour lui ce n'était rien de plus qu'une de ces petites scénes de famille qui finissent en drame. Plus rien ne le frappait des drames de l'amour, de l'amitié et de ce genre de futilités.
A vrai dire plus rien ne semblait être en mesure de l'émouvoir. Il n'avait même pas ressenti la plus petite appréhension lorsque, quelques jours auparavant, il avait été contraint à un duel au pistolet.
Il continua donc son chemin, indifférent, passant devant une maçonnerie de petite brique avant de s'engouffrer sous un porche désert.

Nous retrouvons notre homme, quelques instants plus tard, arrangeant les draps d'un lit en bois sombre dans une chambre anonyme.
Ce n'est qu'alors qu'il songe à la scéne à laquelle il a assisté depuis le pont quelques minutes auparavant. Une histoire en somme assez banale, une histoire d'amour et d'infidélité, comme il s'en crée et s'en éteint des centaines chaque jour de par le monde.
Lui aussi, en son temps, a connu ce genre de chagrin. Il a su se consoler, à sa manière, devant un comptoir de bistrot, ou en parcourant le monde au fil de ce long voyage. Et puis tout bonnement, il s'était endurci. Il avait cessé de rêver, cessé de croire ( de croire en l'homme, en la bonté, en dieu, en tout un tas de chose).

Il restait donc assez interrogatif en cette heure tardive: qu'est qui avait bien pu tuer le jeune homme de ce soir?



[ c'est un petit jeu d'écriture à partir de deux images et avec des mots/ expressions imposées. Pour ceux que ça tente je laisse le lien
http://www.zulma.fr/jeu.html]

Mouais... J'ai testé, mais je n'accroche pas^^ (enfin, je me suis arrêté à l'étape où 'fallait finir le texte )

Si tu corriges les fautes et la ponctuation, je le mets dans la réserve^^

Je relis ça demain. En effet la ponctuation relevait du n'importe quoi! J'ai beaucoup de mal à me forcer à relire sans qu'il me prenne l'envie de tout effacer.

Mais non, 'faut pas^^

Je lis ça dès que je peux ^^